En mars 1999, la Haute-Normandie compte un peu plus de 63 000 immigrés, soit 3,6% de la population régionale. Bien que cette proportion soit nettement inférieure à celle de la métropole (7,4%), elle a fortement augmenté ces trente dernières années. La population immigrée s’est considérablement modifiée au fil du temps. Ainsi, si la part des étrangers venus d’Europe a diminué, le nombre d’étrangers venus d’un autre continent a nettement augmenté. L’immigration récente est surtout issue des pays d’Afrique subsaharienne. Féminisation et vieillissement caractérisent la population immigrée. Autres caractéristiques, la précarité d’emploi et le chômage touchent plus les jeunes et les femmes immigrées que dans l’ensemble haut-normand. Les immigrés arrivent sur le territoire de moins en moins jeunes et les naturalisations, de plus en plus nombreuses, sont corrélées avec le moindre retour au pays. La moyenne d’âge de la population immigrée est supérieure de plus de 6 ans à celle de l’ensemble (43,9 ans contre 37,7 ans). La population immigrée de Haute-Normandie est cependant un peu moins âgée que celle de l’ensemble de la métropole. Pour contribuer à l’ancrage territorial et développer des actions de proximité, le Grdr a opté pour la création d’une antenne régionale en Haute Normandie afin d’accompagner les associations et les personnes issues de la migration dans leur insertion.
C’est dans ce contexte que l’antenne Haute Normandie a été ouverte en 2004 à travers un projet de diagnostic sur les dynamiques associatives des populations d’origine subsaharienne sur les hauts de Rouen. Parallèlement, un projet a été construit par l’équipe : « femmes, immigration et
L’antenne se fixe pour objectif : – Favoriser la participation des migrants aux instances de concertation entre les structures étatiques, les collectivités territoriales et leurs associations sur les problématiques liées à leur intégration, notamment dans le domaine de l’emploi – Renforcer les compétences des migrants pour leur permettre de prendre en charge leur(s) projet(s) d’insertion ; – Développer les relations intergénérationnelles et « interculturelles » ; – Valoriser le rôle et la place des migrants et des personnes d’origine étrangère dans le développement territorial.