La région de Kayes au Mali est connue pour la forte migration de ses ressortissants. Ces migrants investissent à lÂ’échelle individuelle, sont des soutiens pour leur famille à travers un important volume de transfert de fonds vers les pays dÂ’origine.
Les migrants prennent aussi part au développement de leurs régions dÂ’origine à travers des projets collectifs. Ces derniers nÂ’ont à ce jour jamais été recensés. CÂ’est une des missions que sÂ’est fixée le projet « co-développement vu du sud  » mis en Âœuvre par lÂ’Assemblée Régionale de Kayes et le GRDR sur une initiative conjointe de lÂ’Union Européenne et le Programme des Nations Unies pour le Développement.
Avec lÂ’appui des communes du Diafounou , de lÂ’intercommunalité du Diombougou, les association de migrants en France et de lÂ’association des migrants de retour à Kayes, près de 1500 projets de codéveloppement sur des thématiques diverses (eau, santé, éducation, agriculture, élevageÂ…) ont été recensés. Les 18 mois de mises en Âœuvre, au nord avec les associations de migrants et au sud dans les collectivités locales dÂ’origine, ont permis de concevoir une méthodologie de recensement des projets, de construire des bases de données et dÂ’en proposer des analyses, dÂ’élaborer des outils dÂ’aide à la décision (cartes, carnets communaux et fiches projets).
LÂ’ensemble de ce travail a été présenté fin mars à Kayes lors du séminaire de clôture du projet. Deux journées (23 et 24) ont réuni une quarantaine de personnes (élus, institutionnels, les responsables des services techniques, les responsables des services déconcentrés, des ONG, des anciens migrants, et une délégation française des associations de migrants). Dans lÂ’ensemble les échanges ont portés sur :
Ce projet retient lÂ’attention des migrants (fruits de leurs années de sacrifice) et suscite de lÂ’intérêt auprès des bailleurs qui ont exprimé leur satisfaction au vu des résultats obtenus. Le GRDR envisage de faire cet exercice dans ses autres zones dÂ’intervention.
CÂ’est aussi une source inestimable de données concrètes pour un plaidoyer fort (engagement formel de certains députés de la régions de Kayes) sur la place des migrants dans le développement des territoires dÂ’origine, pour alimenter les espaces de réflexion sur la migration et le développement, pour construire plus de synergie dans les actions sur le terrain.
Les interrogations demeurent quant à lÂ’implication de la seconde génération : quelle appropriation du co-développement par les jeunes de la 2nde génération ? Quels modes dÂ’implication dans le développement des territoires dÂ’origine des parents ? Quels impacts de la migration dans les pays dÂ’accueil ? Quelles articulations entres les associations de migrants et les collectivités locales au Nord comme au Sud ?
Ce projet a été soutenu financièrement par le PNUD et l’UE à hauteur de 200 K€
Pour en savoir plus :Site ICMD