Au moment o๠Coordination SUD publie son document d’analyse du Projet de loi de finances 2015, les 152 ONG membres adressent un signal d’alarme sur la baisse tendancielle du budget français alloué à l’aide publique au développement. En outre, elles plaident pour le doublement et la sécurisation à long terme de la part des dons dans le budget de l’aide française.
En effet, déjà réduit à sa portion congrue, le budget de la solidarité internationale a subit cette année encore une baisse importante (-2,79%). Pire, le recul des crédits alloués à l’aide publique au développement est programmé jusqu’en 2017 et diminuera de 7,32 %.
Autrement dit, la réponse de la France face aux défis de la lutte contre la pauvreté, le changement climatique et les inégalités est de baisser les crédits de l’aide publique au développement... durant 7 années d’affilées}}. Et ce, au moment o๠la communauté internationale se mobilise pour l’agenda post-2015 (année qui marque la fin des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et la transition vers les objectifs pour le développement durable (ODD)) et alors que la France s’apprête à présider la COP21 (conférence sur le climat) en 2015...
Enfin, les membres de Coordination SUD (parmi lesquels le Grdr), expriment leur très vive inquiétude de voir la part des dons réduite à un niveau exceptionnellement bas. Depuis 2011, les dons bilatéraux ont subi une baisse de 22%, passant de 389 millions d’euros à moins de 305 millions d’euros en 2015. Ces dépenses, qui constituent pourtant le coeur de l’Aide publique au Développement (APD), ne représentent plus que 3,2% de l’aide française. Coordination Sud appelle donc à doubler la part des dons bilatéraux et de la sanctuariser afin de répondre aux besoins essentiels des pays bénéficiaires ou en crise.