Les chiffres de l’OCDE ont été publiés ce jour : la France a alloué 0,38 % de sa richesse nationale à l’aide publique au développement en 2016, contre 0,37 % en 2015. Coordination SUD, réseau auquel adhère le Grdr, salue cette hausse (4,6%) quoique marginale au regard de l’effort attendu pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et le changement climatique. La France se classe 12ème des pays de l’OCDE. A moins de 15 jours du premier tour de l’élection présidentielle, Coordination SUD invite les candidats à s’engager.
Coordination SUD, réseau auquel adhère le Grdr, salue la légère augmentation de la contribution à l’aide publique au développement (APD) française mais regrette son manque de vision à plus long terme. Pour Philippe Jahshan, président de Coordination SUD « Coincée dans des discussions budgétaires court-termistes, une fois de plus, la France s’obstine à ne pas respecter son engagement de consacrer 0,7 % de son revenu national brut à l’aide publique au développement  ».
Le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni ont atteint ou dépassé l’objectif des Nations Unies de dédier 0,7% du RNB à l’APD et l’Allemagne a atteint cet objectif pour la première fois en 2016. « La France doit prendre la mesure des enjeux mondiaux. C’est l’effort à consentir pour l’atteinte des objectifs mondiaux d’éradication de la pauvreté, de la faim dans le monde et la lutte contre le dérèglement climatique.  », ajoute Philippe Jahshan.
Utilisée de façon efficace et transparente, l’aide publique au développement représente une dépense d’avenir, capable d’améliorer concrètement le quotidien de millions de personnes. Les exemples o๠elle apporte des résultats ne manquent pas.
« Le prochain quinquennat doit permettre la concrétisation des promesses. A ce stade, seuls deux candidats se sont engagés en ce sens pour relever le montant de la contribution française à 0,7% d’ici 2022. L’aide publique au développement ne peut rester le parent pauvre de la politique étrangère de la France  », insiste Claire Fehrenbach, administratrice de Coordination SUD et directrice générale d’Oxfam France
A moins de 15 jours de l’élection présidentielle, les candidats doivent prendre position sur l’avenir de l’aide publique au développement. Les ONG françaises de solidarité internationale, qui représentent des milliers de salariés, bénévoles et plus de 3 millions de donateurs, y seront attentives.
Vous pouvez retrouver l’analyse de Coordination Sud des réponses des candidats au questionnaire sur les 4 marqueurs d’engagements du Manifeste Pour un pacte de solidarité et de développement durable en cliquant ici.