Le 5 avril dernier, la Congai et le Grdr ont procédé au lancement du projet d’appui aux jeunes et femmes en région de Cacheu (PAJEF). Plus d’une centaine de personnes impliquées dans le développement économique de la Région de Cacheu ont répondu présents, parmi lesquelles Mr Rui Gonçalves Cardoso, Gouverneur de la région de Cacheu et Mr Hervé Rousseau, Chargé de programme Gouvernance et Développement socio-économique de la Délégation de l’Union Européenne en Guinée-Bissau.
La région de Cacheu, comme souvent en Guinée-Bissau, est fortement marquée par la faiblesse de ces dispositifs de ces dispositifs d’insertion professionnelle. Une carence d’autant plus problématique qu’elle se fait le plus souvent au détriment des catégories les plus vulnérables, notamment les jeunes et les femmes. Pour pallier à ce besoin, le Grdr et la confédération des ONG et associations intervenant en région de Cacheu s’engagent pour appuyer les initiatives économiques des jeunes et des femmes. L’idée est donc d’accompagner 2000 jeunes exclus des dispositifs d’insertion économique (dont 60% de jeunes femmes), en se basant sur une étude réalisée préalablement et qui a permis de mieux comprendre les besoins des filières économiques sous-exploitées mais porteuses.
Par la suite, certains recevront une formation pour leur permettre d’acquérir les capacités techniques et organisationnelles nécessaires (esprit d’entreprises, marketing, appui-conseil…). D’autres seront placés en stage au sein de microentreprises partenaires, pour leur permettre d’acquérir une certaine expérience. Enfin un fonds d’appui, peut-être soutenu par la diaspora, permettra aux porteurs d’initiatives génératrices de revenus de percevoir une aide économique leur permettant de lancer ou de développer leur activité. D’une manière générale, l’accent sera mis sur les initiatives permettant de promouvoir et de valoriser la production agricole et forestière. Avec pour objectif de venir en appui aux régions rurales, souvent plus touchées par les difficultés d’insertion économique.
Le travail de diagnostic préalable sur le tissu économique et la situation des jeunes et des femmes de la région bénéficiera également à dix instituts de formations impliqués dans le domaine de l’insertion économique. Comme par exemple l’institut de formation de Bissora dans les domaines de l’électricité, de la maçonnerie, de la menuiserie mais aussi de l’agriculture et du commerce. Tout en impliquant une vingtaine de micro-entrepreneurs, dont la contribution à l’insertion professionnelle est généralement peu valorisée. L’idée étant de faire en sorte que les organismes d’insertion répondent mieux aux besoins des microentreprises.
Dans le même ordre d’idée, le projet propose de mettre en place un incubateur régional de la microentreprise. En se basant sur l’expérience des initiatives déjà existantes, notamment du CONGAI, cet incubateur permettra de renforcer les capacités techniques et professionnelles des jeunes et des femmes les plus aptes à porter des projets de création de petites entreprises. Ainsi, un plan d’investissements et de financement sera élaboré avec chaque entrepreneur pour le mettre en capacité de mener son projet à bien.