Quels sont les apports de la création africaine dans le milieu artistique en France et comment témoigne t-elle des expériences migratoires ?
Pour apporter des éléments de réponses à ces questions, trois tables rondes ont été organisées le samedi après midi à la CNHI.
Regards photographiques sur les migrants et les frontières : organisée en partenariat avec l’institut français, cette table ronde a permis aux profanes de la photographie de découvrir ce milieu et les difficultés auxquels sont confrontés spécifiquement les photographes africains. Il existe une ’image’ de l’Afrique dans laquelle ces photographes se retrouvent enfermés au détriment de leur liberté de création artistique.
Littérature et migrations africaines : Elisabeth Tchoungui et Mamadou Ndongo ont parlé de leurs derniers romans o๠le métissage des cultures est très présent. Boniface Mongo Mboussa a édifié le public sur les origines de la littérature africaine et son évolution vers une liberté de ton plus grande. Le mot d’ordre est une envie de ne pas être qu’exotique et de renforcer les stéréotypes mais de prendre de la distance par rapport à ce qui est ’attendu’ de la littérature africaine. Leur double culture leur offre un chemin tout tracé vers une littérature moderne qui n’hésite pas à pointer du doigt les travers de la société d’origine, et de la société de résidence.
L’Afrique, Force de la mode : Sous la direction de Terence Carbin, avec le soutien de l’Oréal, quatre créateurs ( A. Nagalo, I. Ayissi, M. Tapolo, S. Bee) nous ont présenté des créations riches en couleurs et en mélange d’influences africaines et européennes. Pour ces créateurs, l’Afrique est la source d’inspiration mais ils ne souhaitent en aucun cas être enfermés dans de la mode ’ethnique’ et revendiquent la recherche dans leurs créations. Bien entendu le chemin de la mode africaine en France est encore long !
JT LIVE - 24/01/11 - Edition du soirenvoyé par AFRICA24. - Regardez les dernières vidéos d’actu.
Le mot de clôture de cette manifestation est revenu au GRDR. Michel de Verdière, président du GRDR, après les remerciements renouvelés à la CNHI et à tous les participants, à inviter le public à se ’revendiquer citoyen du monde’, et à garder une image positive de l’Afrique, qui à travers la mobilité des hommes et des femmes propose d’énormes richesses à valoriser.
Les échanges de cette soirée se sont poursuivis autour d’un buffet offert par le GRDR à l’occasion de ses 40 ans. L’ensemble des débats est disponible au service archives de la CNHI.
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