Alors que le programme d’appui et d’initiative de développement local et de coopérations territoriales (PAIDEL-CT) s’achève, le Grdr et le département de sociologie Gaston Berger de l’Université de Saint Louis (UGB) ont organisé, du 28 au 30 avril 2014, un forum qui avait pour thème« Le Bassin du Fleuve Sénégal : centres et périphéries  ».
Près de deux-cents personnes ce sont réunies pendant deux jours et demi afin d’évaluer les perspectives d’évolution qui se présentent pour quatre des pays du Bassin du Fleuve Sénégal (Sénégal, Mali, Mauritanie et Guinée). Les échanges ont permis de faire ressortir le dynamisme de cette région et ont surtout contribué à alimenter une analyse prospective positive pour l’avenir.
Le Bassin du fleuve Sénégal (BFS), une région aux dynamiques politiques, économiques et sociales innovantes
En premier lieu, un consensus semble s’être dégagé sur le fait que la décentralisation représente une dynamique politique essentielle pour la région. Elle seule semble être en mesure de garantir la démocratie de proximité tout en assurant aux acteurs du BFS la redistribution des richesses nécessaire à une cohésion sociale saine. Elle apparaît d’ailleurs comme le socle indispensable à la mise en place d’un processus de développement local qui mutualise les savoirs et permet de partager les pouvoirs. De plus en plus, la région du Bassin du Fleuve se révèle comme un pôle de « recherche-innovation-développement  » entre Conakry, Dakar, Nouakchott et Bamako, à travers les axes que sont, entre autres, l’urbanisation, la consolidation des agricultures familiales, les finances solidaires et une exploitation concertée des ressources minières …
Le bassin du fleuve Sénégal, une région unie et ouverte sur le monde
Le travail en atelier ou en assemblées plénières a par ailleurs mis en avant l’image d’une région ouverte sur le monde, qui fait fi des redécoupages et des aléas politiques qui ralentissent, déforment ou dénaturent la décentralisation. Les acteurs des différents territoires sont en permanence connectés entre eux (notamment grà¢ce aux intercommunalités) et restent systématiquement ouverts au monde grà¢ce aux migrants originaires de la région. Ces derniers sont des acteurs du développement socioéconomique qui ont leurs propres particularités et qui sont spécifiques au BFS, toujours porteurs d’innovations, de plaidoyers et de partenariats... Enfin, pour tous les participants le fleuve se présente davantage comme un bien commun qu’une frontière qui sépare. Et tout le monde s’accorde sur le fait que les ressources foncières, arboricoles et minières doivent être exploitées de manière raisonnable et sécurisée. De fait, plus que jamais, le BFS est apparu comme uni et indivisible…
Documentation – Les actes du forum – La lettre de synthèse du forum
Les communications du forum Toutes les communications du forum sont disponibles sur le site www.developpementlocal-sahel.org – Ouverture : le BFS un pôle de croissance et de développement ? – Table-ronde : regards croisés sur la décentralisation – Ateliers : La décentralisation, un moyen de mutualiser les savoirs et de partager le pouvoir – Ateliers : Vers une économie durable et redistributrice – Ateliers : les mobilités humaines, une ressource pour des territoires solidaires