Le projet DIAPOCO est un programme initié par le CCFD -Terre Solidaire en partenariat avec le Grdr qui est en charge de sa réalisation sur ses territoires d’action traditionnel du bassin du fleuve Sénégal (Gorgol et Guidimakha en Mauritanie, les régions de Matam et Tambacounda au Sénégal ainsi que la région de Kayes au Mali).
Il s’agit de proposer aux acteurs locaux une nouvelle approche en leur donnant les moyens de peser sur les politiques publiques, plus efficaces pour résoudre les problèmes de sécurité alimentaire que l’approche ponctuelle et locale par micro-projets.
Le programme vise à accompagner les acteurs de terrain (organisations paysannes, élus locaux...) afin qu’ils soient en mesure de construire leur propre expertise sur les politiques publiques locales adéquates qui mettront fin à l’insécurité alimentaire de ces régions éloignées des capitales.
Le DIAPOCO est mis en oeuvre dans 5 pays du Sahel (Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger et Burkina Faso). Le CCFD - Terre Solidaire étant chef de file du projet, le Grdr participera à sa mise en œuvre dans les régions de 3 de ces pays (Gorgol et Guidimakha en Mauritanie, Bakel et Matam au Sénégal, la région de Kayes au Mali) qui constituent son ancrage territorial traditionnel.
– Renforcer les capacités des organisations paysannes, de leurs membres et des élus des collectivités locales afin de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les zones transfrontalières et enclavées de 5 pays du CILSS (Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger, Burkina Faso). – Valoriser les dynamiques locales de production, de transformation et de commercialisation des ressources agropastorales afin de faire émerger une gouvernance inclusive des politiques publiques qui permettront de prévenir l’insécurité alimentaire dans les zones d’activité du programme. – Accompagner les citoyens, leaders d’OP et élus locaux afin qu’ils construisent et développent des alliances stratégiques afin de porter des actions de plaidoyer pour la prise en compte de leurs enjeux territoriaux, de leurs droits et de leurs revendications
– Production et diffusion entre organisations paysannes, collectivités locales et faîtières de lois, d’études, chartes et connaissances sur les rendements des exploitations familiales. – Analyse comparative des politiques de sécurité alimentaire au sein d’espaces multi-acteurs – Encourager la construction d’un plaidoyer commun à travers la définition d’enjeux communs – Renforcer les capacités et l’autonomie des membres d’organisations paysannes et des élus locaux – Capitalisation des expériences menées par les organisations paysannes en matière de gouvernance territoriale, de production, de transformation et de commercialisation de produits agropastoraux – Mise en œuvre d’expérimentations cherchant à améliorer la production, la transformation et la commercialisation des produits agropastoraux et la concertation /planification communale dans chacun des pays. – Création d’alliances transnationales pour la prise en compte des droits des agropasteurs – Diagnostic et amélioration des dispositifs de communication grand public déjà existants au niveau de chaque partenaire et de chaque territoire – Formation thématique à l’échelle locale de 50 leaders sur les questions du plaidoyer – Favoriser les échanges entre pairs et mettre en valeur les expériences transfrontalières – Missions de plaidoyer conjointes entre organisations paysannes, élus locaux et faîtières de lois afin de mener d’interpeller les institutions et faire évoluer les politiques nationales et sous-régionales.
Les bénéficiaires directs à l’échelle globale du projet sont au nombre de 55 850, membres des 298 organisations paysannes, leurs familles et les élus locaux des 45 collectivités locales rurales ciblées. Les bénéficiaires indirects du projet sont les habitants des communes rurales situées dans la zone d’émission de médias locaux partenaires. Plus d’un million d’habitants au niveau des 4 zones transfrontalières sont concernés/
Bénéficiaires dans les zones de mise en oeuvre du Grdr :
Dans la région de Kayes (Mali) – 40 organisations paysannes (OP) de base membres de la fédération associations féminines / actions céréalières – 28 OP de base de Supunu Kafô et coopératives d’approvisionnement – 26 OP de la coordination des associations féminines transformatrices des produits agroalimentaires – 10 OP de base du réseau des horticulteurs de Kayes (RHK) – 10 association et organisations professionnelles paysannes (AOPP) de Kayes ; – 12 OP de l’Union régional des Coopératives Agricoles de Kayes (URCAK) ; – 9 communes du Cercle de Kayes et 2 communes du Cercle de Yélimané, soit une population totale de 293 914 habitants. – Le Conseil régional de Kayes (CRK)
Au Sénégal, régions de Tambacounda et Matam : – 9 cadres de concertation locale des organisations producteurs (CLCOP) des communautés rurales de Ballou, Bélé, Moudéry, Sinthiou Fissa, Gabou, Orkadjéré, Bokiladji et Aouré et des communes de Bakel, Diawara et Demancané – 2 Cadres régionaux de concertation des ruraux (CRCR Matam/ Tambacounda). – 8 communautés rurales de Ballou, Bélé, Moudéry, Sinthiou Fissa, Gabou, Orkadjéré, Bokiladji et Aouré et 3 communes (Bakel, Diawara et Démancané). Soit une population de 216 991 habitants. – Les conseils régionaux de Matam et de Tambacounda
Les régions du Gorgol et du Guidimakha en Mauritanie : – Fédération Eleveurs du Gorgol (FEG). – Collectif des Unions de Coopératives du Guidimakha (CUCG). – Cadre de concertation de la filière patate douce au Gorgol. – Association des Usagers du Walo (AUW). – 15 communes transfrontalières de la Mauritanie (avec le Mali et le Sénégal). – Association des Maires et Parlementaires du Gorgol (AMPG) – Association des Maires au Guidimakha (AMaiG).
Sont également bénéficiaires les réseaux nationaux et sous-régionaux des organisations paysannes : Moribeen, CNCR, FONGS, AOPP ROPPA, CNOP, COPAGEN, Bellital Maroobe, Plateforme paysanne, observatoires sous régionaux, etc.
o Dans les régions du Gorgol et Guidimakha (Mauritanie) – 8 initiatives ont été mises en place : 2 dans la transformation des céréales, 2 dans le maraichage agroécologique, 2 dans la production et la conservation des semences locales et 2 dans l’élevage à travers le croisement naturel de génisses locales avec des taureaux de race améliorée – 1 atelier de formation en plaidoyer à Sélibaby regroupant 30 participants (principalement des leaders d’organisations paysannes de base) venus du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie – 1 table ronde sur la gestion de l’espace dans les régions du Gorgol et du Guidimakha avec une cinquantaine de participants. L’objectif est de permettre aux différents participants de s’approprier des textes législatifs relatifs à la gestion de l’espace (code pastoral, code forestier et le code de l’environnement) – 6 débats communautaires ont été réalisés avec plus de 300 participants et 10 émissions radio
o Dans les régions de Matam et Tambacounda (Sénégal) – 5 initiatives ont été mises en place : 4 sur la production de semences maraichères et 1 sur le maraichage agro écologique. 64 agriculteurs locaux (dont 60 femmes) ont bénéficié d’un accompagnement dans la mise en place de ces initiatives – 3 débats communautaires dans les communes de Dembacané, Balel et Diboli-Kidira ont été réalisés pour le renforcement des capacités en plaidoyer de près de 190 acteurs locaux – 6 émissions radio autour des réalisations du projet ont permis de diffuser les acquis auprès de la population – 1 débat communautaire transfrontalier sur la libre circulation des biens et des personnes a été tenu à Kidira dans la région de Tambacounda (50 participants) – 30 personnes dont 24 femmes ont bénéficié de formations sur le compostage et les techniques de production agroécologique.
o Dans la région de Kayes – 10 débats communautaires ont permis d’échanger avec plus de 700 acteurs locaux (dont près de 600 jeunes) sur les enjeux associés à l’agro écologie et au plaidoyer en matière de sécurité alimentaire dans les territoires ruraux transfrontaliers – 17 émissions de radio ont permis de toucher plusieurs milliers de personnes sur ces questions – 1 débat communautaire transfrontalier sur la gestion des ressources naturelles a été tenu à Bafarara dans la région de Kayes (60 participants venue de la Mauritanie, du Sénégal et du Mali) – 18 missions de suivi de réplication des initiatives agro écologiques ont permis de renforcer les capacités de 724 producteurs, dont 716 femmes – 2 unités de transformation (blanchisseuse de fonio et broyeuse de fruit du baobab) ont été mises en place au bénéfice de 3 coopératives (371 femmes) – 1 atelier de formation en plaidoyer à Kayes regroupant 30 participants (principalement des leaders d’organisations paysannes de base) venus du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie – 2 voyages d’échanges entre producteurs pour le renforcement de capacités sur les techniques agro écologiques de 31 producteurs, dont 28 femmes.