Des administrateurs et des adhérents du GRDR présents au 1er Festival Culturel Transfrontalier à Aroundou, apportent leurs témoignages émouvants et poétiques sur les festivités des 10 et 11 décembre 2010.
AROUNDOU, impressions personnelles : Un autre vécu du tempsÂ… de Francis Monthé
Ici lÂ’Occident nÂ’impose ni son temps, ni ses rythmes, ni les stress qui y sont liés. Dès le matin des foules immenses sont dans lÂ’attente, sÂ’installent, patientent, se meuvent lentement, et des heures durant restent pratiquement à lÂ’emplacement qui est devenu le leur, auprès de leurs proches.
A 9 heures ils sont déjà si nombreux, eux qui sont pour la plupart venus la veille, de plus en plus nombreux à sÂ’installer sur le périmètre du stade dans le respect des limites qui leur sont imposées. Les enfants eux-mêmes restent autour de cette limite immatérielle et patientent, assis sur quelque tas de parpaings, ou à lÂ’ombre dÂ’une bannière quÂ’un léger courant dÂ’air agite parfois.
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Poème : Sur la route de Bamako-Aroundou de Daouda Ndiaye
La route déflore les champs nubiles
En contrebas des enfants insouciants
Jouent à cache‐cache avec le soleil
A lÂ’ombre des paysans inquiets
marchandent le prix de leur avenir bradé
Que reste‐t‐il à la Terre‐mère ?
AROUNDOU 2010 : Premier Festival Culturel marquant les 40 ans du GRDR ! de François Dibot et Samba Ka
Ici comme ailleursÂ… il y a les chiffres des organisateurs etÂ…les autres ! Aroundou nÂ’échappe pas à la règle, loin de là ! Aux lendemains qui chantent, on pouvait entendre dès lÂ’aube parler de quelques 15.000 personnes croisées aux hasards des temps forts de ces journées folles.
Plus réalistement, en échangeant avec les « cantines  » on se rapprocherait des 4.000 repas servis (4.000 par service tout de mêmeÂ…) et donc de quelques 5.000 à 6.000 convives (ou non conviésÂ…). Et cÂ’est bien dans cette nuance que réside la magie dÂ’Aroundou !
Cette rencontre fut bien à lÂ’image de ce qui fait dÂ’une ONG une « Organisation  » avant tout. Née de rencontres à la croisée des rives du bassin dÂ’un fleuve, notre « ONG  » se mire, quelques quarante années plus tard, sur les rides de lÂ’onde pour mieux saisir encore le temps écouléÂ…