LÂ’un des plus grands défis du changement climatique, pour les gouvernements comme pour les populations, est celui de garantir la sécurité alimentaire. Si les États, dans leur volonté dÂ’apporter des réponses à court et moyen termes à des situations dÂ’urgence, optent très souvent pour lÂ’amélioration du matériel génétique (semences hybrides) pour espérer garantir la stabilité de production, il nÂ’en demeure pas moins que pour les agriculteurs, les semences paysannes (locales) offrent des gages de souveraineté, un gain financier, mais aussi un investissement en temps et en matériel. En effet, les semences paysannes, parce que adaptées aux conditions et au cadre physique naturels et comportant une diversité de variétés, présentent un intérêt environnemental, agronomique, diététique et gastronomique.
Pour contrer la généralisation des semences hybrides, les organisations de producteurs du bassin du fleuve Sénégal se sont constituées en réseaux pour préserver leurs patrimoines semenciers. Le GRDR accompagne cette initiative par des actions de reconnaissance et de valorisation alimentaire des différentes variétés.
Du 17 au 18 décembre, le GRDR organise un atelier de partage et dÂ’échange qui réunira organisations paysannes, élus et services techniques autour dÂ’une même table. LÂ’enjeu est de taille : partager les résultats des enquêtes sur les variétés locales menées dans les régions de Kayes (Mali), Guidimakha (Mauritanie) et Tambacounda (Sénégal) mais aussi favoriser une réflexion globale sur lÂ’importance des produits locaux et la nécessité de la protection de la biodiversité semencière paysanne.