Dans le cadre du cycle I (2013-2014) consacré au thème : ’Quelle place dans la Cité pour la génération montante ?’ - La CADE (Coordination pour lÂ’Afrique de Demain et ENDA-TIERS MONDE (Organisation Internationale Environnement et Développement) vous invitent le mardi 11 mars 2014 à partir de 18h, à la troisième rencontre-débat sur :
’Les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés’.
Cette déclaration de Claude Guéant a défrayé la chronique il y a quelques années. Aujourd’hui plus que jamais cette réalité impose de mener une réflexion approfondie sur les raisons de cette situation.
Il existe toutefois de nombreuses réussites qui fondent lÂ’espoir dÂ’un futur prometteur, dÂ’o๠lÂ’intérêt de notre débat.
L’importance des enjeux mérite que toute la société se mobilise pour corriger cette anomalie au regard de nos valeurs républicaines. L’implication des parents, des mouvements associatifs, des responsables politiques, des responsables de lÂ’éducation, sans oublier les élèves eux-mêmes est particulièrement nécessaire.
De multiples questions se posent :
1. Comment définir la « réussite scolaire  » ou l’« échec scolaire  » ? Dans le cadre de cette définition, convient-il notamment de prendre en compte les perspectives dÂ’intégration professionnelle de ces enfants ? Dans la vie d’un jeune, école, formation, emploi sont liés et conditionnent l’insertion sociale. Ne faudrait-il pas encourager également l’esprit d’initiative afin d’élargir au-delà des débouchés habituels le marché du travail, développer ainsi lÂ’entreprenariat ?
2. Ce problème d’échec concerne-t-il au même point toutes les catégories dÂ’enfants dÂ’immigrés ?
3. Ne touche-t-il pas lÂ’ensemble de la communauté nationale ?
4. Si différence de résultats scolaires il y a, la cause essentielle ne serait-elle pas lÂ’origine sociale des enfants, les catégories socioprofessionnelles des parents ? Peut-on loger à la même enseigne les enfants de professions libérales, cadres supérieurs, cadres intermédiaires, employés, ouvriers, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA Â… ?
5. Avec Malika Sorel, membre du Haut Conseil à l’Intégration (HCI), doit-on pointer d’autres facteurs comme, par exemple, les difficultés de maîtrise de la langue, l’implication moins forte des familles, l’opposition dans certains cas entre la ’culture enseignée à l’école’ et celle transmise au sein de la cellule familiale ?
6. D’après les expériences, une bonne maîtrise par les enfants de la culture dÂ’origine de leurs parents contribuerait à la réussite scolaire des enfants issus de milieux plutôt défavorisés ? Y a-t-il des initiatives dans ce sens ? Dans ce contexte, quelle importance doit-on donner à la langue maternelle et davantage encore à une bonne connaissance de lÂ’histoire de sa région ou de son continent dÂ’origine ?
Après Charlemagne, Jules Ferry, à l’heure o๠l’Afrique est notre avenir, serons-nous en incapacité ou en capacité d’innover des pédagogies et adapter l’école aux mutations de notre monde ? Et si les enfants étaient le miroir qui nous renvoie notre image.
Intervenants :
– Marie-Cécile PLÀ, enseignante, éducatrice spécialisée, Paris 17e et 18e.
– Lauren ROBAKY, animatrice jeunes enfants et présidente de l’association Pour une meilleure Afrique Bagnolet et Paris 19.
– Kam SABAS, auteur-enseignant.
– Marie-Christine C., enseignante.
Animation :
– Niamoye DIARRA, administratrice de la CADE.
– Jean-Claude TCHICAYA, ex maire-adjoint, sociologue, chroniqueur et éditorialiste Radio et Télévision.
Le mardi 11 mars 2014, de 18 h à 20 h.
Lieu : École Nationale dÂ’Administration (ENA), amphithéà¢tre Parodi - 2, avenue de l’Observatoire - Paris 6ème
(RER B : Luxembourg / Bus : 38 et 82 - arrêt Auguste Comte)
LÂ’accès à cette rencontre-débat est gratuit : (pré-inscription obligatoire via le bulletin dÂ’inscription)
Courriel : cade@afrique-demain.org