Programme structurant pour le pôle littoral du Grdr, le programme ’Vers une gouvernance concertée des écosystèmes du littoral’ a été conçu afin d’identifier les conditions et les modalités d’un dialogue politique équitable entre les citoyens et les autorités locales. Sa mise en œuvre doit permettre l’émergence de politiques favorables à un développement local équitable et à une gestion durable des écosystèmes du littoral.
Il s’agit d’une démarche visant à impliquer l’ensemble des acteurs des territoires en question, que ce soit les collectivités locales, les autorités « néo-traditionnelles  », les usagers des ressources naturelles, la société civile ou les structures de recherche-développement. Ce processus est porté par une méthodologie de recherche-action qui implique chacun des acteurs et qui allie une phase de recherche préalable à la mise en œuvre.
Réalisé par Jeff Russel, produit par le Grdr
– Parvenir à une gestion concertée, durable, équitable et sécurisée des ressources naturelles entre les collectivités, les autorités et les usagers locaux. – Sensibiliser les collectivités locales et les citoyens à propos de l’impact que peuvent avoir les initiatives de développement local sur l’environnement. – Améliorer les capacités d’adaptation des systèmes d’activités ruraux face aux changements globaux, à travers des pratiques s’inspirant de l’agroécologie (notamment au niveau des agricultures familiales, de la production vivrière et de l’alimentation des villes) – Faire connaître et reconnaître les pratiques et savoir-faire associés à ces produits, de manière à encourager les producteurs à protéger les écosystèmes, socle de leur activité. – Identifier les conditions d’une agriculture durable dans la région.
L’ensemble des résultats sont disponibles dans le livret de capitalisation ’ Valoriser durablement les écosystèmes du littoral’
Résultats 2016 – Un état des lieux des palmeraies sauvages dans plusieurs localités des régions de Ziguinchor (Sénégal) et Cacheu (Guinée-Bissau) a permis de mieux comprendre les modes de gestion par les populations locales. Il s’agissait ensuite de faire connaitre et reconnaître sur les marchés urbains locaux les savoirs faires et qualités associées aux huiles rouges issues de ces palmeraies. L’objectif étant d’inciter certains consommateurs à payer davantage une production dont ils ont la garantie qu’elle est de qualité. (Cette activité est complémentaire à celles du programme d’Appui au développement d’une filière huile de palme durable en région de Cacheu, et au Projet huile de palme Ouonck) – Les activités de recherche-action en matière de saliculture visaient à identifier les conditions du développement de la saliculture solaire sur bà¢che en alternative à la saliculture ignigène. 318 femmes réparties dans 6 localités ont produit un volume de proche de 70 tonnes de sel solaire. De l’aveu des productrices cette technique de saliculture solaire bien moins pénible que la production de sel ignigène et moins exigeante en capitaux (charges plus faibles) et en bois (lutte contre la déforestation) – Les conditions d’une pêche durable ont été étudiées. Il en ressort que les produits de la pêche sont généralement autoconsommés. La partie aval de la filière (transformation, commercialisation) génère des emplois et revenus importants. Les produits halieutiques sont majoritairement consommés, une fois transformés et exportés dans toute la sous-région, jusqu’au Ghana et Mali… Il s’avère difficile d’inclure les pêcheurs « allochtones  » dans les dispositifs locaux de concertation alors qu’ils comptent parmi les acteurs les plus importants de ces filières. Me peu de ressources des collectivités locales et la nature de leurs priorités (accès aux services de base en particulier) rendent difficiles la pérennisation d’une gestion décentralisée de la ressource – Le déclin de la riziculture dont font état bon nombre d’acteurs est dans les faits à relativiser. S’il est clair que la croissance démographique est supérieure à celle de la production rizicole, les systèmes rizicoles ont fait l’objet de nombreuses adaptations démontrant l’intérêt des producteurs et des consommateurs pour les produits locaux de riz. Mais les normes de consommation de riz semblent avoir évolué, le riz blanc est désormais davantage plébiscité que le riz rouge/noir, probablement par effet de mimétisme avec les modes de consommation urbains – La mise en œuvre d’un fonds vert pour promouvoir une économie durable et re-distributive a contribué à la réduction des inégalités dans les territoires
– Institutions de recherche-développement (Université de Ziguinchor, Institut de Recherche et Développement) – Collectivités locales d’ici et de là -bas, services déconcentrés, ONG locales et internationales (Univers-sel, CONGAI, IDEE Casamance…) – Associations de producteurs et d’usagers de ressources naturelles (CRCR Ziguinchor…) – Associations de ressortissants des zones littorales (ADPE, FACE…)