A l’occasion de la la journée internationale des travailleurs migrants et des membres de leurs familles, l’Espace Migration Développement de Kayes (EMDK) publie la déclaration suivante :
La migration concerne aujourd’hui 4% de la population mondiale soit 250 millions d’individus selon l’Organisation internationale pour la Migration en 2015. Les motifs de la migration sont de plus en plus divers et complexes. Certains fuient la guerre, les répressions, la famine, les effets du changement climatique, le chômage, le sous emploi, la misère. D’autres voyagent pour mieux valoriser leur compétence ou tout simplement pour découvrir d’autres sociétés. Peu importe le motif, tout migrant aspire à une meilleure condition de vie, une quête légitime de tout être humain. Ces migrants, chacun avec un nom et une histoire, risquent quotidiennement leur vie sur les routes migratoires. Leur calvaire ne prend point fin sur les routes mais aussi dans les territoires d’accueil, beaucoup de « migrants  » vivent et travaillent dans des conditions précaires, injustes et dans certains cas sans respect de leurs droits La discrimination persistante à l’encontre des « migrants  » crée des fortes inégalités qui sont sources de fracture du tissu social, de violence, de marginalisation et de stigmatisation.
Face à ces tristes réalités, nous membres de l’Espace Migration et Développement en région de kayes appelons les autorités de tout pays à :
Demandons aux Etats de ratifier et d’appliquer tous les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, notamment la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.
Invitons particulièrement le gouvernement malien à beaucoup plus de réactivité face à des situations de dures épreuves qui touchent les migrants.
Exhortons les États, les territoires d’accueil et d’origine à : – produire de données fiables pour alimenter les politiques de migration objectives ; – impliquer les « migrants  » dans leurs stratégies nationale et locale de développement.
Encourageons l’ONU à promouvoir davantage les dialogue et interaction entre les pays pour favoriser les échanges d’expériences et de possibilités de collaboration en vue d’une gestion humaine de la migration.
Recommandons aux Etats Africains à plus de synergie d’action pour trouver des réponses communes et développer de modèles de gouvernance qui assurent à leurs peuples des conditions de vie garantissant la dignité humaine.
Réaffirmons notre attachement à la construction / consolidation des sociétés diverses et ouvertes offrant à tous des possibilités de meilleures conditions de vie.
Fait à Kayes, le 18 décembre 2016