L’accès et le choix des semences, mais aussi la possibilité de les produire, conserver, utiliser, échanger et vendre sont donc des enjeux majeurs pour les paysan-ne-s. Pourtant, un nombre croissant d’agriculteurs et d’agricultrices est aujourd’hui privé de ces droits au profit de puissantes multinationales semencières.
Dans son nouveau document de plaidoyer et de décryptage rédigé par les membres de la commission Agriculture et alimentation (C2A), Coordination SUD, réseau auquel adhère le Grdr, rappelle l’importance de ce droit essentiel, les menaces qui pèsent sur lui et fournit des clefs de compréhension et d’actions pour donner au droit des paysans la valeur juridique d’un droit humain.
Alors, le droit des paysan-ne-s aux semences primerait sur les autres règles, telles que les droits de propriété intellectuelle ou les accords de libre- échange, qui leurs sont défavorables et privilégient les grandes firmes semencières. Pour cela, ce droit doit être reconnu par le système des Nations unies de promotion des droits humains (Conseil des droits de l’Homme puis Assemblée générale des Nations unies). Ce processus est en cours depuis 2012.
Le droit des paysan-ne-s aux semences est en effet au cœur du projet de Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, un texte international élaboré par le Conseil des droits de l’Homme, visant à protéger les paysan-ne-s des discriminations et des violations des droits humains dont elles et ils sont victimes.