Afin de contribuer à l’accélération de la mise en œuvre de l’initiative de la Grande Muraille Verte dans un contexte de sécurité alimentaire fortement dégradé, l’AFD a initié en février 2022 un appel à projets « crise et sortie de crise  » (APCC) à l’intention des organisations de la société civile déjà présentes dans les 11 pays de la Grande Muraille Verte. La finalité de cet APCC est de prévenir et atténuer les conflits liés à l’effet anthropique et/ou climatique sur les ressources naturelles, en renforçant la résilience des systèmes alimentaires par l’appui aux filières protéines végétales, contribuant ainsi également à la mise en œuvre de l’initiative pour le développement des protéines végétales lancée à l’occasion du 6ème sommet UE-UA. Dans la zone visée, en dépit des dynamiques productives autour des activités agro-halio-sylvo-pastorales qui continuent d’occuper une large majorité d’actifs en milieu rural, la situation alimentaire de la zone ciblée est précaire. L’insécurité alimentaire structurelle concerne entre 10 et 15% de la population selon les estimations disponibles.
En réponse à cet APCC, le Grdr et trois OSC partenaires, Ipar (Sénégal), Iram (France) et Tenmiya (Mauritanie), ont décidé de s’associer pour mettre en œuvre le projet « Prévention des Conflits et Résilience des Systèmes Alimentaires Transfrontaliers de la Mauritanie et du Sénégal (PCR-SAT)  ». Le Grdr est chef de file de ce consortium. D’une durée de trois ans (2022-2025) et financé intégralement par l’AFD à hauteur de 3 millions €, le projet vise à contribuer à la prévention des conflits liés à l’usage des ressources naturelles, à améliorer la sécurité alimentaire et favoriser l’accès à une source de revenus décents au Sénégal et en Mauritanie (OG), deux pays de l’Initiative de la Grande Muraille Verte. Plus spécifiquement, il s’agira de renforcer durablement la résilience des systèmes alimentaires des communes transfrontalières du Sénégal et de la Mauritanie grà¢ce à des initiatives de gestion concertée du potentiel en protéines végétales des ressources agro-sylvo-pastorales et de développement économique. Le projet interviendra sur deux zones frontalières : l’aval de la Falémé (communes de Bélé, Gathiary, Sinthiou Fissa et Toumboura au Sénégal) et la « zone de Maghama  » (communes de Toulel, Sagné et Wompou en Mauritanie et communes de Dembacani et Bokiladji au Sénégal).
Le projet PCR-SAT est structuré autour de 3 grands résultats à atteindre dont les principales activités doivent permettre : – La consolidation ou la mise en place de dispositifs de gouvernance multi-acteurs permettant une gestion pacifiée et durable des ressources agrosylvopastorales : ces dispositifs doivent notamment permettre de créer et valider auprès des autorités officielles 20 ententes foncières et 6 actions de sécurisation de l’accès à l’eau et au fourrage pour les animaux en mobilité ; – L’amélioration durable des initiatives favorables au développement économique des territoires ruraux, à l’émergence et au renforcement des filières protéines végétales pour l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des revenus des groupes sociaux dans leur diversité : ces initiatives doivent entre autres permettre de restaurer 750 ha de terres dégradées au profit de 1200 agropasteurs dont 60% de femmes, de réaliser en approche HIMO 26 aménagements agro-pastoraux (600 ouvriers devraient être rémunérés de cette manière), d’augmenter de 10% la production en légumineuse de base consommées dans ces zones (principalement niébé et arachide), de faciliter l’accès aux services agricoles de base d’au moins 200 producteurs de légumineuses et de reconstituer au moins 10 stocks vivriers décentralisés à partir de céréales et légumineuses locales ; – La capitalisation des résultats et méthodes obtenus, leur diffusion et leur mise en perspective dans les 2 pays, à travers les réseaux de la GMV, au niveau des pouvoirs publics, des structures de coopération sous régionale (UEMOA, CEDEAO) et de leurs bailleurs. L’opportunité de soutenir la structuration d’une interprofession des filières arachide et niébé sera ainsi discutée et les impacts sociaux, économiques, environnementaux et politiques du projet seront documentés et des supports de communication seront produits (au moins 6 contenus pertinents comme par exemple des films, expositions photos).
Les bénéficiaires du projet sont les agropasteurs, les éleveurs transhumants, les femmes et jeunes actifs, les opérateurs économiques individuels et collectifs, et les comités institutionnels de concertation des communes visées.
Grdr
IPAR, IRAM, TENMIYA
En qualité de chargé.e du suivi-évaluation et de la capitalisation du projet PCR-SAT, les objectifs principaux de la mission de volontariat sont les suivants : 1. Superviser la collecte des données de terrain et gérer la base de données du projet 2. Assurer l’analyse des données 3. Contribuer à la réalisation de rapports, supports et outils 4. Appuyer et participer à la mise en œuvre des activités du projet
Superviser la collecte des données de terrain et gérer la base de données du projet : – Construire un plan de suivi†évaluation sur la base de la matrice de suivi-évaluation et du cadre logique du projet ; – Identifier les sources et moyens de vérification adéquats et développer les méthodes de recueil de ces données ; – Piloter l’élaboration des outils de collecte de données ; – Concevoir les bases de données ; – Coordonner la mise en place des bases de données des partenaires et assurer leur consolidation périodiquement ; – Former les utilisateurs au recueil des informations et superviser la mise à jour des données.
Assurer l’analyse des données : – A partir des informations collectées, évaluer en temps réel la performance des activités et partager les résultats (graphiques, figures, tableaux de bord, infographies, cartes…) ; – Participer à l’identification de thématiques devant faire l’objet d’études spécifiques, qu’il·elle a la charge de mener.
Contribuer à la réalisation de rapports, supports et outils : – Appuyer l’élaboration des rapports exigés par le bailleur (consolidation, analyse et présentation des informations, rédaction et relectures…) ; – Coordonner et participer à la création des outils nécessaires aux activités (fiches techniques, outils de sensibilisation et de plaidoyer…) ; – Participer à la capitalisation du projet, notamment en matière de collecte et d’analyse des informations.
Appuyer et participer à la mise en œuvre des activités du projet : – Participer à l’organisation et au rapportage de certaines activités du projet (ateliers, etc.) ; – Appuyer la coordination dans le pilotage du projet et participer à l’organisation des moments†clés de la vie du projet.
Le·la volontaire pourra être sollicité·e sur d’autres actions de manière ponctuelle selon les besoins, après concertation.
1. Un dispositif de suivi-évaluation du projet est élaboré, opérationnel, et renseigné 2. Les données sont analysées et permettent d’évaluer en temps réel les performances des activités 3. Les rapports d’activités permettent au bailleur de fonds de suivre la performance des activités et la capitalisation du projet est assurée 4. La coordination du projet est effectivement appuyée dans la mise en œuvre de certaines activités comme les ateliers, les réunions institutionnelles, etc. Dispositif d’accueil et de suivi du/de la volontaire :
Le·la volontaire est placé.e sous la responsabilité hiérarchique du Coordinateur de la Cellule Grdr de Bakel et sous la responsabilité opérationnelle de la Cheffe du projet PCR-SAT, basée à Dakar. Plus précisément, le·la volontaire travaille au sein d’une équipe composée de deux référents territoriaux basés à Bakel (Sénégal) et Kaédi (Mauritanie), de deux chargés de mission transfrontaliers basés à Kidira (Sénégal) et Maghama (Mauritanie) et d’une.e VSI chargé.e de l’appui technique et méthodologique basé.e à Kaédi. Le·la volontaire est en relation avec l’ensemble des partenaires du projet pour le questions liées au dispositif de suivi-évaluation. Le·la volontaire n’a pas de responsabilités d’encadrement mais de coordination et il·elle n’a pas de responsabilités financières directes.
Formation
Diplôme (BAC+4 ans minimum) en agronomie, agroéconomie, socio-économie rurale/du développement axé sur la gestion de projets de développement avec une forte appétence et des connaissances en agriculture et sécurité alimentaire.
Expérience professionnelle – Avoir une expérience d’au moins 1 an en gestion de projet de développement rural en Afrique Subsaharienne ; – Avoir une expérience d’au moins 1 an dans la construction et l’opérationnalisation d’un dispositif de suivi-évaluation. Langue Parfaite maitrise du Français.
Compétences / connaissances requises – Bonne compréhension et analyse des dynamiques rurales ; – Connaissance des méthodes et outils de suivi évaluation capitalisation ou intérêt marqué pour ce type d’activités ; – Bonnes capacités d’analyse et de synthèse, de rédaction et de présentation des informations ; – Très bonne maîtrise de l’outil informatique (Word, Excel, Powerpoint, etc.) et une bonne capacité à l’utilisation des bases de données, d’outils de collecte, de logiciels SIG (Kobo et QGIS par exemple).
Aptitudes – Forte appétence pour le terrain et bonne résistance physique lors de déplacements ; – Sens du travail en équipe, de l’autonomie et esprit d’initiative ; – Bonne capacité d’adaptation ; – Rigueur et organisation du travail ; – Aisance relationnelle, capacité de communication et d’animation ; – Ouverture d’esprit et diplomatie.
Volontariat de solidarité internationale (VSI via le SCD)
Le Service de coopération au Développement (SCD), créé en 1959 à Lyon, est l’une des principales associations françaises de volontariat engagée dans le développement et la coopération solidaire. Le SCD envoie des volontaires pour des missions longues durées sur des projets de développement, de coopération et de solidarité internationale. Le SCD accompagne le volontaire dans sa mission et assure son suivi sur le terrain en termes d’intégration et de bien-être. Le SCD est garant du cadre du volontariat.
Site : https://scd.asso.fr
Composition du dossier de candidature :
Les candidats ayant les qualifications et expériences les plus pertinentes pour l’exécution de la mission seront retenus à l’issue de la comparaison des CV, d’un test écrit et d’un entretien oral.
L’entretien oral concernera les candidats dont les CV et les tests écrits auront été jugés recevables et pré-sélectionnés